- Sommaire,
Ce
qu'il faut Savoir,
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- Sur cette page :
- Émaillage et
Tension Superficielle
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- ÉMAILLAGE
et TENSION
SUPERFICIELLE
- surface
tension, tension
superficielle
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- Théorème
de Gibbs :
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- Selon
les principes de la thermodynamique, les
éléments qui composent la couche
superficielle d'une solution et celles de sa masse
sont différents.
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- Tension
superficielle :
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- c'est
une force résultant de la cohésion, qui
abaisse au minimum le nombre de molécules
à la surface d'un liquide. Cela
créé une sorte d'enveloppe invisible qui
occupe la plus petite surface possible. La tension
superficielle représente la force de la
pellicule de surface du liquide.
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- Lorsqu'on
applique ce principe à une suspension de
minéraux (barbotine d'émail ou de
coulage), on peut observer que la tension
superficielle de l'eau créée en surface
une couche qui contient les plus fines particules de
la suspension. Cette couche est très mince et
se crée spontanément.
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- Application
à une goutte de suspension isolée
:
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- Une
goutte est un volume de liquide isolé dont la
cohésion est assurée par les forces de
tension superficielle. En l'absence de sollicitation
extérieure, les gouttes ont une forme
sphérique.
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- Ainsi
si on applique ce raisonnement à une goutte de
cette suspension, les particules les plus fines
viennent tapisser la surface de celle-ci et laissent
au cur une masse de suspension plus riche en
grosses particules.
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- Influence
de la taille des gouttes :
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- Surface
d'une sphère : 4 p
R2
- Volume
d'une sphère : 4/3 p
R3
- Rapport
surface / volume : 4 p
R2
/ 4/3 p
R3
= 3 / R
- Le
rapport de la surface par rapport au volume est 3 fois
l'inverse du rayon de la sphère, ce qui
signifie que le volume d'une goutte (sphère)
se réduit plus vite que sa surface lorsque son
rayon diminue.
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- Ex :
des gouttes de 1 mm de rayon auront un rapport de
surface/volume de 3 cm² par ml de suspension
tandis que des gouttes de 0.5 mm de rayon auront un
rapport surface/volume de 6 cm² par ml de
suspension.
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- Donc
pour des goutte de plus en plus petites formées
à partir d'une suspension de minéraux,
celles-ci présenteront un différentiel
de composition de plus en plus important entre les
minéraux de surface et ceux de leur masse
(cur des gouttes). La force de tension
superficielle s'exerçant sur la surface
appauvrira de plus en plus la masse en minéraux
les plus fins, puisque le volume des gouttes
décroît plus rapidement que leur surface.
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- Émaillage
:
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- Émaillage
par pulvérisation :
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- Le
principe consiste à disperser une suspension
d'émail en gouttes dans l'air afin de diriger
celles-ci vers la surface de l'objet à
émailler. La forte dispersion de la suspension
aidant à mieux maîtriser le
contrôle de l'application.
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- Les
gouttes s'empilent sur la surface et forment une
couche.
- - Si
le tesson est très poreux, les gouttes vont se
solidifier au fur et à mesure qu'elles se
déposent et former un amas poudreux.
- - Si
le tesson est moins poreux ou si le débit de
pulvérisation est trop important les gouttes
vont avoir le temps de former une couche "
mouillée " laissant le temps nécessaire
à la réorganisation partielle des
particules sous l'effet des forces de tension
superficielle.
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- Émaillage
au trempé :
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- On
immerge le tesson poreux à émailler dans
un bain d'émail en suspension dans de l'eau.
Les forces de capillarité du tesson permettent
à l'eau de pénétrer dans
celui-ci, attirant et plaquant ainsi les
minéraux de la solution sur la surface
poreuse.
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- Le
cas du trempage diffère beaucoup de la
pulvérisation. La couche déposée
par capillarité sur le tesson est en partie
constituée des particules les plus fines
attirées en surface du bain par les force de
tension superficielle de la suspension. Ces particules
les plus fines et très mobiles enveloppent
l'objet trempé au fur et à mesure de sa
pénétration dans le bain d'émail.
Elles forment, tout comme une barbotine sur le
plâtre d'un moule, une " peau de coulage super
fine ". Mais dans le cas du trempé cette " peau
de coulage super fine" s'intercale entre le tesson et
la couche supérieure de l'émail
constituée des particules de la masse, plus
grosses en taille et plus denses.
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- Influence
de la méthode d'émaillage sur le
comportement de la glaçure
:
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- Les
deux méthodes citées dans cette page
conduisent à des résultats
différents lors de la cuisson de la
glaçure.
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- Les
forces de tension superficielle jouent un rôle
prépondérant dans les résultats
en permettant une disposition et une sélection
différente des particules
déposées sur le tesson. L'aspect de la
couche cuite et la dynamique de sa fusion pendant la
cuisson seront différents selon la
méthode employée.
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- Ainsi
pour une même composition de glaçure
(minéraux identiques en mêmes
proportions) subissant un cycle de cuisson identique
on pourra observer :
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- 1)
Cas de la pulvérisation :
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- a)
couche poudrée :
La
couche poudrée est constituée de "
granulés " d'émail de tailles
différentes, chacun revêtu d'une
pellicule de particules fines. Les particules fines
fondent en premier et attaquent rapidement la masse
des gouttes les moins volumineuses. Ainsi les petites
gouttes fondent avant les plus grosses et amorcent la
fusion hétérogène de la couche
émaillée, formant des points fusibles
répartis dans toute la masse du produit. Ces
point fusibles accélèrent la fusion des
gouttes légèrement plus grosses
immédiatement situées dans leur zone et
ainsi de suite
Il s'en suit un
phénomène de réticulation de la
couche conduisant à des amas en grosses gouttes
fondues visqueuses. Cette couche discontinue est
perméable et peu laisser s'échapper
facilement les gaz contenus dans le tesson. Puis la
température continuant de monter, les forces de
tension superficielle de la glaçure fondue se
relâchent petit à petit, permettant aux
amas de se joindre et de former une couche continue.
Cette dernière phase permet en
général d'obtenir le nappage de la
glaçure en effectuant un palier de cuisson
à la température la plus
élevée pendant un certain
temps.
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- b)
Couche pulvérisée mouillée
:
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- La
couche mouillée est un enchevêtrement de
gouttes dont la continuité produite dans la
partie supérieure lors du mouillage a permis
aux particules les plus fines de former un film sous
l'action des forces de tension superficielle. Ainsi
une partie des particules fines ont eu le temps de
s'organiser en surface de la couche et former une "
peau " lisse et compacte.
- Lors
de la cuisson, cette couche superficielle compacte va
entrer en fusion avant l'ensemble de la couche et
subir de fortes contractions sous l'effet du retrait
et de la tension superficielle élevée de
la glaçure en formation. Les sous-couches
étant à un stade de ramollissement moins
avancé, la cohésion de l'ensemble peu
homogène permettra des ruptures de la couche en
fusion conduisant à des fissures et à
des rétractions. Ces discontinuités de
la couche de glaçure permettront au gaz de
s'échapper. Puis la température
continuant de monter, l'ensemble finira par former une
couche continue et se napper.
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- 2)
Cas du trempage :
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- La
couche de particules les plus fines en contact direct
avec le tesson va fondre en premier. La forte
cohésion du tesson va empêcher la
rétraction de la couche ramollie et celle-ci va
former une enveloppe relativement continue et
étanche. Les gaz qui voudront s'échapper
du tesson auront du mal à trouver un passage au
travers de la couche de glaçure et vont
s'accumuler. Si la couche de glaçure est mince,
des discontinuités (petits trous) laisseront
s'échapper plus facilement les gaz. Si elle est
épaisse, les discontinuités seront rares
et la pression des gaz pourra monter jusqu'à
atteindre et dépasser la limite supportable par
la couche de glaçure fortement ramollie par la
température. De grosses bulles exploseront en
surface, produisant des cratères de
quelques millimètres
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-
- Pour
cette raison, les pièces produites par trempage
devront faire l'objet d'un contrôle rigoureux de
l'épaisseur de glaçure
déposée, surtout si le tesson produit
des gaz pendant la cuisson. Une attention toute
particulière devra être portée
à la granulométrie et au broyage de la
glaçure.
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/ Octobre 2002
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