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cette page : Émaux sur cuivre, article
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ÉMAUX
sur CUIVRE du 19ème
siècle
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- Principe
de la production d'émaux d'art pour cuivre
:
-
- Le
flux de base est une fritte silicatée ou
borosilicatée souvent riche en plomb
élaborée en creuset à haute
température. Cette fritte servira ensuite de
matière première et sera à
nouveau fusionnée après mélange
avec les ingrédients caractérisant
chaque émail coloré (après ajout
d'opacifiants, d'oxydes métalliques, de
pigments
). Cette dernière fusion sera
refroidie puis réduite en poudre en broyeur
pour donner l'émail destiné à
l'application sur métal (cuivre, bronze, or,
argent...).
-
-
Encrier Napoléon III en émaux
cloisonnés sur bronze (champlevé) -
19ème siècle
- Voici
quelques recettes d'émaux pour cuivre en
provenance directe des années 1800-1820
recueillies dans des ouvrages anglais et dans des
articles de presse de cette époque
:
-
- Émaux
sur Cuivre en 1815 (D'après Wynn)
-
- La
base de tous les émaux est établie
à partir d'un flux vitreux transparent et
fusible qui peut devenir semi-transparent ou opaque
selon l'addition de certains oxydes
métalliques.
- Les
émaux blancs peuvent être obtenus
à partir d'un mélange avec de l'oxyde
d'étain, leur brillance peut être accrue
par l'ajout d'une petite quantité d'oxyde de
manganèse.
- Une
addition d'oxyde de plomb ou d'antimoine produit un
émail jaune.
- Les
rouges sont obtenus par addition de sels d'or et
d'oxyde de fer.
- Les
verts, les violets et les bleus sont obtenus à
partir des oxyde de cuivre, cobalt et fer, qui
lorsqu'ils sont mélangés entre eux
peuvent produire une grande variété de
coloris intermédiaires.
- Les
proportions utilisées et le traitement
thermique subi constituent les secrets de cet
art.
- Les
meilleurs émaux sont incontestablement ceux
importés de Venise, mais durant l'embargo
commercial imposé par la dernière
guerre, leur importation à quasiment
cessé.
- Leur
prix élevé a incité les artisans
britanniques à se lancer dans leur fabrication,
et ils ont réussi à produire des
émaux durs, supérieurs en blancheur aux
meilleurs émaux Vénitiens et bien plus
précieux pour les fabricants de cadrans.
-
- En
1817, Monsieur Wynn a communiqué une
série de recettes pour la préparation
d'émaux colorés auprès de la
Société des Arts, dont il fût
récompensé par une prime.
-
- Ces
flux sont ceux employés par Monsieur Wynn
:
-
- N°1
: minium de plomb 8 parts, borax calciné 1,5
parts, silice 2 parts, poudre de verre 6
parts.
- N°2
: poudre de verre 10 parts, oxyde d'arsenic 1 part,
nitrate de potassium 1 part.
- N°3
: minium de plomb 1 part, poudre de verre 3
parts
- N°4
: minium de plomb 9,5 parts, borax non calciné
5,5 parts, poudre de verre 8 parts
- N°5
: Flux N°2 4 parts, minium de plomb 8 parts,
poudre de verre 6 parts
-
- Après
la fusion, les flux sont versés sur une dalle
mouillée ou dans un grand récipient
rempli d'eau claire, puis ils sont
séchés et finement réduits en
poudre dans un mortier de porcelaine.
-
- Fabrication
de l'émail jaune :
- Préparer
: minium de plomb 8 parts, oxyde d'antimoine 1 part,
oxyde d'étain 1 part. Mélanger les
ingrédients dans un mortier et les disposer sur
un carreau de hollande dans le moufle, le porter
progressivement au rouge et laisser
refroidir.
- Prélever
une part de cette préparation et 1,5 part de
flux N°4, et les broyer à l'eau pour
utilisation.
- En
faisant varier les proportions du minium de plomb et
de l'oxyde d'antimoine, différentes nuances
peuvent être obtenues.
-
- Fabrication
de l'émail orange :
- Mélanger
12 parts de minium de plomb, 1 part de sulfate de fer
rouge, 4 parts d'oxyde d'antimoine, 3 parts de silice.
Après leur calcination sans aller
jusqu'à la fusion, fondre 1 part de ce
composé avec 2,5 part de flux.
-
- Fabrication
de l'émail rouge foncé :
- 1
part de sulfate de fer calciné au noir (oxyde
de fer noir ??), 6 parts de flux N°4 et 1 part de
colcotar (Peroxyde de fer rouge provenant de la
décomposition du protosulfate de fer par le feu
= oxyde ferrique après calcination du sulfate
de fer). De ces deux derniers composés
mélangés ajouter 3 parts.
- Peroxyde
de fer rouge ou Rouge d'Angleterre : matière
qui provient de la calcination de sulfate
ferreux
-
- Fabrication
de l'émail rouge clair :
- 1
part de sulfate de fer rouge, 3 parts de flux N°1
et 1,5 parts de carbonate de plomb
((2PbCO3·Pb(OH)2 ou Céruse).
- Fabrication
de l'émail brun :
- 2,5
parts d'oxyde de manganèse, 8,5 parts de minium
de plomb, 4 parts de silice
-
-
- Autre
version d'après Wynn plus étendue datant
de la même époque :
-
- EMAUX
(Eng, Enamels ; All, Schmelzglas)
-
- Ce
sont des substances transparentes ou opaques,
généralement composés de verre
coloré d'oxydes métalliques,
appliquées en fines couches sur des surfaces
métalliques polies et brillantes, (de cuivre ou
d'or), sur lesquels ils ont été fondus
à la flamme d'une lampe chalumeau ou par la
chaleur d'un petit four, et formant une sorte de
vernis vitreux après
refroidissement.
- L'art
des émaux a atteint sa plus grande perfection
dans les temps anciens, de très beaux
spécimens ont été
conservés et restent inégalés par
les produits modernes, et constitués de
matières qui sont totalement
inconnues.
- Aujourd'hui,
cette application qui joint l'utile à
l'agréable dans l'industrie est
réalisée avec le plus grand
succès par les Vénitiens et après
eux par les Français.
- Les
limites de cet ouvrage ne permettront pas une
description des diverses opérations de
l'émaillage, qui dépendent
essentiellement de l'habileté de l'application
; un savoir-faire qui ne peut s'obtenir que par une
longue pratique.
- La
préparation des émaux étant
cependant totalement dépendante de la chimie,
je considère qu'il est approprié de
présenter au lecteur les formules qui suivent.
Il est cependant juste de remarquer que presque chaque
artiste a ses propres recettes.
- La
bases de tous les émaux est un verre hautement
transparent et fusible, qu'il est facile de colorer
par addition d'oxyde métalliques. Comme il
entre dans la plupart des compositions qui suivent, il
est indiqué en tête de la
liste.
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- ÉMAUX,
BASE ou FLUX
-
- Recette
flux N°1 : Préparer 16 parts de minium de
plomb, 3 parts de borax calciné (borax
anhydre), 12 parts de poudre de verre, 4 parts de
silice fine. Fondre au creuset durant 12 heures, puis
verser dans l'eau, sécher et réduire en
poudre au mortier (D'après Wynn,
Société des Arts, 1817).
-
- Recette
flux N°2 : 10 parts de silice fine, 1 part de
nitrate de potassium, 1 part d'oxyde d'arsenic.
(D'après Wynn)
-
- Recette
flux N°3 : 3 parts de poudre de verre, 1 part de
minium de plomb. (D'après Wynn)
-
- Recette
flux N°4 : Minium de plomb 18 parts, Borax non
calciné 11 parts, poudre de verre 16 parts.
(D'après Wynn)
-
- Recette
flux N°5 : 6 parts de poudre de verre, flux
N°2 (ci-dessus) 4 parts, minium de plomb 8 parts.
(D'après Wynn)
-
- Recette
flux N°6 : étain 2 à 5 parts, plomb
10 parts ; calciner dans un pot en fer et porter au
rouge cerise sombre (voir échelle de pouillet).
Racler l 'oxyde au fur et à mesure de sa
formation, pour bien le séparer sans trace de
métal non décomposé ; quand assez
de scories sont obtenus, réduire en fine poudre
par broyage et lavage (élutriation), puis
mélanger 4 parts de cette poudre avec une
quantité égale en poids de sable pur ou
de silice fine, et 1 part de sel de mer ou une autre
matière alcaline, fusionner le mélange
au creuset, et procéder comme
précédemment. Les meilleures proportions
d'étain et de plomb, dans la plupart des cas,
sont respectivement 3 et 10. Le mélange
d'oxydes calcinés est appelé " Calcine "
(stannate de plomb ??).
-
- Recette
flux N°7 : Plomb et étain en mêmes
proportions ; calciner comme
précédemment ; prendre du mélange
d'oxydes ou calcine et de la silice broyée, 1
part de chaque ; 2 parts de souscarbonate de potassium
; et fusionner comme précédemment (comme
flux N°1). (D'après Chaptal)
-
- Recette
flux N°8 : 30 parts de plomb, 33 parts
d'étain ; calciner ; puis mélanger 50
parts de calcine avec une quantité égale
de silice fine et 1 part de carbonate de potassium
(K2CO3, salt of tartar). Préparer comme
précédemment. Un fin émail blanc
terne. (D'après Neri. Kunckel)
-
- Remarques
: la qualité précise des produits
précédents dépend en grande
partie de la durée et du niveau de chauffe
employé. En augmentant la quantité de
silice, du flux, ou du verre, l'émail est rendu
plus fusible, et l'opacité et la blancheur sont
améliorées par l'ajout d'oxyde
d'étain. L'utilisation du borax peut être
évitée, ou économisée, car
il peut causer l'efflorescence et la
décoloration de l'émail. (D'après
Tilloch.)
-
- EMAUX
NOIRS.
- Préparation
1 : 3 parts d'argile pure, 1 part d'oxyde de fer
(protoxyde) ; mélanger et fondre. Un noir fin.
(D'après Clouet.)
- Préparation
2 : fer calciné (protoxyde, oxyde ferrique) 12
parts ; oxyde de cobalt 1 part ; mélanger et
ajouter un poids égal de flux blanc
(incolore).
- Préparation
3 : Peroxyde de manganèse (MnO2) ; 1 part de
safre (minerai de cobalt grillé, oxyde de
cobalt) ; mélanger et ajouter du flux blanc
selon le besoin.
-
- EMAUX
BLEUS.
- Préparation
1 : soit du flux coloré à l'oxyde de
cobalt.
- Préparation
2 : Silice, minium de plomb, nitrate de potassium, 1
part de chaque ; verre blanc ou poudre de verre 20
parts ; oxyde de cobalt 1 part (plus ou moins), la
quantité dépendant de la profondeur de
coloration recherchée.
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- EMAUX
BRUNS.
- Préparation
1 : minium de plomb et oxyde de fer, 1 part de chaque
; antimoine, litharge (PbO) et silice, 2 parts de
chaque ; mélanger et additionner d'un flux en
proportion, selon la couleur désirée. Un
peu d'oxyde de cobalt ou de safre est souvent
ajouté, et modifie le ton du brun.
- Préparation
2 : Manganèse 5 parts, minium de plomb 16
parts, silice fine 16 parts. (d'après
Wynn)
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- EMAUX
VERTS.
- Préparation
1 : Flux 2 lbs ; oxyde de cuivre noir 1 oz ; oxyde de
fer rouge 0,5 dr (drachme, anglais dram troy dr t =
3.88 g - 1 dr t = 3 scruples = 1/8 ounce troy).
Mélanger.
- Préparation
2 : Comme précédemment, mais utiliser
l'oxyde de cuivre rouge au lieu du noir. Moins
déterminant.
- Préparation
3 : poudre de cuivre et litharge (PbO), 2 oz de chaque
(1 oz : 31,1 g - ounce troy), nitrate de potassium 1
oz, silice fine 4 oz ; flux autant que
nécessaire.
- Préparation
4 : Ajouter de l'oxyde de chrome vert avec une
quantité suffisante de flux pour produire la
teinte désirée ; lorsqu'elle est bien
maîtrisée la couleur est superbe, et elle
résiste bien aux températures
élevées. Mais dans des mains non
expérimentées elle tourne souvent
à la couleur des feuilles mortes
(présence de fer).
- Préparation
5 : flux transparent 5 oz, oxyde de cuivre noir 2
scruples (1 scruple = 1,3 g), 2 grammes d'oxyde de
chrome vert. Ressemble à de
l'émeraude.
- Préparation
6 : mélanger émaux bleus et jaunes selon
proportions voulues
-
- EMAUX
OLIVE.
- Préparation
1 : 2 parts d'un émail bel bleu, email noir et
émail jaune 1 part de chaque. Mélanger.
(Voir aussi EMAUX BRUNS.)
- EMAUX
ORANGE.
- Préparation
1 : Minium de plomb 12 parts, sulfate de fer rouge et
oxyde d'antimoine, 1 part de chaque ; silice fine 3
parts ; Calciner, broyer, fondre avec du flux (50
parts)
- Préparation
2 : Minium de plomb 12 parts, oxyde d'antimoine 4
parts, silice fine 3 parts, sulfate de fer rouge 1
part, calciner, et ajouter du flux à raison de
5 parts pour 2 parts de ce mélange.
-
- EMAUX
POURPRES
- Préparation
1 : flux coloré avec de l'oxyde d'or (Au2O3),
du pourpre de cassius ou du peroxyde de
manganèse.
-
- Les
émaux sur métaux sont plus difficiles
que ceux sur verre et porcelaine. La présence
d'un métal oxydable tel que le cuivre permet
une réaction avec les émaux. Les
émaux peuvent dissoudre l'oxyde qui se forme en
surface du métal et devenir colorés
(l'oxyde de cuivre colore en vert). Ou bien c'est
l'émail qui peut lui-même être
réduit par le métal (par l'oxydation du
cuivre à partir de l'oxygène contenu par
les oxydes de l'émail, tels que l'oxyde de
plomb) et conduire à une altération de
la coloration.
- Sur
le cuivre ou l'argent les émaux subissent
quelques modifications par leur contact avec le
métal. Si l'émail est transparent, ces
défauts seront visibles ; mais s'il est opaque
avec une surface lisse, les défauts passeront
inaperçus.
- Le
cuivre ou l'argent sont quelque fois
déjà recouvert d'un émail opaque
avant de recevoir une couche transparente.
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